Le Burkina Faso nationalise la SOPROLAIT-SA pour relancer la filière laitière
Face aux difficultés persistantes de la Société de production de lait et de produits laitiers (SOPROLAIT-SA), le gouvernement burkinabè a décidé de nationaliser l’entreprise afin de dynamiser le secteur laitier et réduire la dépendance aux importations.
Depuis sa création, la SOPROLAIT-SA n’a pas réussi à atteindre son objectif principal : mettre en place une unité de production de lait performante. Cette situation a freiné les ambitions nationales de réduire la dépendance aux importations de produits laitiers.
Lors du Conseil des ministres du 20 novembre, le gouvernement a adopté un décret pour nationaliser la SOPROLAIT-SA, invoquant des raisons d’utilité publique. Cette décision stratégique vise à sauver l’entreprise de la faillite, relancer la transformation du lait et créer les conditions nécessaires à la réussite de l’Offensive agropastorale et halieutique.
Désormais, l’État burkinabè détient la pleine propriété de la SOPROLAIT-SA, les parts sociales auparavant détenues par la Coopérative des Producteurs de Lait (COPROLAIT) et les promoteurs privés passant sous son contrôle. Cette reprise en main offre à l’État une totale liberté d’action pour réorganiser et redynamiser la société.
En reprenant le contrôle de la SOPROLAIT-SA, l’État entend transformer la crise en opportunité. L’objectif est de dynamiser la filière laitière, encourager les producteurs locaux et renforcer la sécurité alimentaire du pays. Cette nationalisation s’inscrit dans un cadre plus large d’autosuffisance économique et de valorisation des ressources nationales, contribuant ainsi à réduire la dépendance extérieure tout en offrant des perspectives durables pour l’économie burkinabè.
Adama B.