La CEDEAO attendue pour résoudre la crise politique en Guinée-Bissau

Suite au coup d’État constitutionnel perpétré par le président Umaro Sissoco Embaló, les regards se tournent vers la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour une réaction face à la situation en Guinée-Bissau.
Le mandat de cinq ans du président Umaro Sissoco Embaló a pris fin le 27 février dernier, mais il a été illégalement prorogé, aggravant ainsi la crise politique qui secoue le pays depuis plusieurs années.
Cette crise est née de la mauvaise gouvernance du chef de l’État depuis son accession au pouvoir en 2020. Il est accusé de violations des dispositions de la constitution, notamment en dissolvant à deux reprises l’Assemblée nationale et en prolongeant illégalement son mandat.
Le président Embaló, ancien président de la CEDEAO, est également pointé du doigt pour la répression des Bissau-Guinéens qui contestent sa gestion de la chose publique. Ironiquement, il avait collaboré avec ses pairs de la communauté pour prendre des sanctions contre la Guinée Conakry suite au coup d’État militaire de septembre 2021.
Favorable à l’intervention militaire au Niger et aux sanctions contre le Mali et le Burkina Faso, Embaló avait même suggéré la création d’une force anti-putsch pour rétablir l’ordre constitutionnel en cas de coup d’État dans un pays membre.
Après l’expulsion des diplomates de la CEDEAO de Guinée-Bissau le 1er mars, les analystes estiment que l’organisation régionale devra mobiliser cette force pour résoudre définitivement la crise politique qui perdure dans le pays.
Adama B.