La CEDEAO accélère sa sortie de l’AES : Un défi économique et social majeur

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé d’accélérer sa transition vers sa propre monnaie, l’ECO, en abandonnant l’Accord d’Évaluation Spéciale (AES) qui la liait au Trésor français. Cette décision historique soulève de nombreux défis économiques et sociaux pour la région.

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La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé d’accélérer sa transition vers sa propre monnaie, l’ECO, en abandonnant l’Accord d’Évaluation Spéciale (AES) qui la liait au Trésor français. Cette décision historique soulève de nombreux défis économiques et sociaux pour la région.

Le processus de sortie de l’AES, initié depuis plusieurs années, s’est récemment accéléré sous l’impulsion des chefs d’État de la CEDEAO. L’objectif est clair : gagner en autonomie monétaire et financière en se libérant de la tutelle française. Cependant, cette transition ne sera pas sans conséquences pour les économies ouest-africaines.

En effet, l’AES garantissait jusqu’à présent une certaine stabilité monétaire grâce au soutien du Trésor français. Son abandon expose les pays de la CEDEAO à une plus grande volatilité des taux de change et à de potentielles pressions inflationnistes. Les banques centrales devront redoubler de vigilance pour maintenir la confiance dans leurs monnaies respectives.

De plus, la mise en place de l’ECO nécessitera une convergence accrue des politiques économiques et budgétaires des États membres. Des critères stricts devront être respectés en termes de déficit public, d’endettement et de stabilité des prix. Cela impliquera des réformes structurelles parfois douloureuses, mais nécessaires pour assurer la viabilité à long terme du projet.

Sur le plan social, la transition vers l’ECO suscite à la fois espoirs et inquiétudes. D’un côté, une monnaie unique pourrait faciliter les échanges commerciaux et stimuler la croissance économique régionale, créant ainsi des emplois. Mais d’un autre côté, les populations les plus vulnérables pourraient souffrir des ajustements économiques imposés par cette transition.

Il est donc crucial que les dirigeants de la CEDEAO mettent en place des filets de sécurité sociale adéquats pour amortir les chocs potentiels. Des programmes de formation et d’accompagnement devront être déployés pour aider les travailleurs à s’adapter aux nouvelles réalités économiques.

Enfin, la réussite de cette sortie de l’AES dépendra aussi de la capacité des pays de la CEDEAO à attirer des investissements productifs et à développer leurs infrastructures. Cela nécessitera une amélioration significative du climat des affaires et une lutte accrue contre la corruption.

En somme, la sortie de l’AES et l’adoption de l’ECO constituent un défi majeur pour la CEDEAO. Si cette transition est bien gérée, elle pourrait ouvrir la voie à une nouvelle ère de prospérité et d’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Mais si elle est mal maîtrisée, elle pourrait aussi engendrer de graves déséquilibres économiques et sociaux. La vigilance et la détermination des dirigeants seront donc essentielles pour transformer cette étape historique en une véritable opportunité de développement.

Adama B.

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