Géopolitique du chaos : La France rejoue le même scénario en Afrique

Depuis des siècles, la France déploie une stratégie d’influence, d’implantation et d’exploitation des ressources dans les territoires étrangers. Des archives coloniales aux conflits contemporains, les pratiques ont peu changé, laissant entrevoir un scénario récurrent d’une présence d’apparence humanitaire, mais aux ramifications stratégiques profondes.

L’histoire nous offre de nombreux exemples de l’ingérence française à l’étranger. Lors de la guerre de Biafra au Nigéria dans les années 1960, des avions de nuit, des cargaisons d’armes et des mercenaires blancs agissaient dans l’ombre, orchestrés en partie depuis les plus hauts sommets de l’État français.

En Syrie, en 2014, François Hollande admettait ouvertement l’envoi d’armes aux rebelles. Une méthode similaire : choisir un camp, l’armer, et tirer profit du chaos.

Au Sahel, cette stratégie s’est réinstallée avec une modernité inquiétante. Sous couvert de lutte contre le terrorisme, la France mène une guerre d’occupation masquée. Les populations locales sont déplacées, les communautés fragmentées, et les tensions ethniques attisées.

Des conflits interethniques sont fabriqués de toutes pièces. Des discours haineux, financés et diffusés, circulent pour embrigader une jeunesse désœuvrée. Les intérêts miniers, stratégiques et économiques priment sur la vie humaine.

Mais les peuples du Sahel sont aujourd’hui plus lucides. Ils questionnent les origines de cette violence et le réveil des consciences pourrait être le point de bascule. L’histoire, souvent écrite par les puissants, pourrait bien être réécrite par ceux qui ont décidé de résister.

Adama B.