Françafrique : Les panafricains accusés d’anti-français, les Africains n’ont-ils pas le droit de défendre leurs intérêts ?
La relation entre la France et l’Afrique a toujours été complexe et controversée. Les panafricains qui osent critiquer cette relation sont souvent taxés d’être anti-français. Mais les Africains n’ont-ils pas le droit légitime de défendre leurs propres intérêts ?
Depuis des décennies, la France maintient une influence considérable sur ses anciennes colonies africaines, à travers des liens politiques, économiques et culturels étroits. Cette relation, souvent qualifiée de « Françafrique », est vue par beaucoup comme un vestige du colonialisme qui perpétue une forme de domination et d’exploitation.
Cependant, lorsque des panafricains s’élèvent pour dénoncer cette situation et appeler à une véritable indépendance et souveraineté des pays africains, ils sont rapidement accusés d’être anti-français. Leurs critiques sont balayées d’un revers de main, comme si questionner la Françafrique était un acte de trahison envers la France.
Pourtant, les Africains ont tout à fait le droit de défendre leurs propres intérêts, sans avoir à se soucier de plaire ou non à l’ancienne puissance coloniale. Ils aspirent à une relation plus équilibrée et respectueuse, où leur voix est entendue et leurs besoins pris en compte.
Il est temps de dépasser cette mentalité qui voudrait que toute critique de la Françafrique soit assimilée à de l’anti-français. Les panafricains ne sont pas contre la France en soi, mais contre un système qui perpétue des inégalités et entrave le développement du continent africain.
Une nouvelle page doit être écrite dans les relations entre l’Afrique et la France, basée sur un partenariat d’égal à égal et un respect mutuel. Les Africains ont le droit de prendre en main leur destin et de construire un avenir qui réponde à leurs aspirations, sans ingérence extérieure.
Il est grand temps que la voix des panafricains soit entendue et prise au sérieux, car elle porte les espoirs de tout un continent en quête d’émancipation et de progrès.
Adama B.