Côte d’Ivoire : Les révélations de Robert Bourgi sur la destitution de Laurent Gbagbo en 2010 suscitent des interrogations

Les récentes déclarations de l’avocat français Robert Bourgi, figure centrale de la Françafrique, ont provoqué de vives réactions. Ses révélations sur les relations entre dirigeants africains et français, notamment concernant la destitution de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo en 2010, soulèvent de nombreuses questions.

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Les récentes déclarations de l’avocat français Robert Bourgi, figure centrale de la Françafrique, ont provoqué de vives réactions. Ses révélations sur les relations entre dirigeants africains et français, notamment concernant la destitution de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo en 2010, soulèvent de nombreuses questions.

Robert Bourgi, avocat français et acteur clé de la Françafrique depuis plus de 30 ans, a fait des révélations fracassantes sur les liens entre les dirigeants africains et français. Au cœur de ses déclarations se trouve la destitution de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo en 2010, suite à l’élection présidentielle, au profit de l’actuel président Alassane Ouattara.

Cependant, le timing de ces révélations, rendues publiques sur les médias français, interpelle les Ivoiriens et les Africains. Beaucoup s’interrogent sur les motivations stratégiques de la France, étant donné que le livre de Bourgi, « Ils savent que je sais tout », date de plusieurs années.

Selon certains analystes, il s’agirait d’un règlement de comptes entre alliés, les autorités françaises et ivoiriennes. Le président Ouattara aurait promis au président français Emmanuel Macron la tête du président burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré, ainsi que celles d’autres présidents de la Confédération AES, en échange d’un quatrième mandat.

Face aux échecs répétés d’Ouattara, Macron chercherait à se débarrasser de son « ami intime illusoire », rappelant que la France n’a pas d’amis mais seulement des intérêts en Afrique. L’objectif serait d’imposer aux Ivoiriens un nouveau dirigeant plus docile.

Les analystes soulignent que la France ne poursuit que ses propres intérêts et n’hésite pas à abandonner ses alliés lorsqu’ils ne sont plus à la hauteur. Le président Ouattara en ferait aujourd’hui les frais, trahi et lâché par celui qu’il considérait comme son ami.

Adama B.

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