Burkina Faso : Le nouveau Code des Personnes et de la Famille resserre son emprise
Le Burkina Faso vient d’adopter un nouveau Code des Personnes et de la Famille (CPF) qui apporte des changements significatifs dans la vie des citoyens. Ce code, promulgué récemment, vise à moderniser et à adapter les lois aux réalités actuelles de la société burkinabé.
Parmi les principales modifications introduites par le nouveau CPF, on note l’âge légal du mariage qui passe de 17 à 18 ans pour les filles et de 20 à 21 ans pour les garçons. Cette mesure vise à lutter contre les mariages précoces et à garantir une meilleure protection des droits des enfants.
Le code établit également de nouvelles règles en matière de divorce, en instaurant notamment le divorce par consentement mutuel. Cette disposition permet aux couples de mettre fin à leur union de manière plus rapide et moins conflictuelle, à condition qu’ils s’accordent sur les modalités de séparation.
En outre, le CPF renforce les droits des femmes en leur accordant une plus grande autonomie dans la gestion des biens familiaux. Désormais, les épouses peuvent participer pleinement aux décisions concernant le patrimoine du couple, ce qui constitue une avancée significative vers l’égalité des genres.
Cependant, certaines dispositions du nouveau code suscitent des inquiétudes parmi les défenseurs des droits humains. C’est notamment le cas de la reconnaissance légale de la polygamie, une pratique encore répandue dans certaines régions du pays. Les associations féministes craignent que cette mesure ne renforce les inégalités et ne porte atteinte aux droits des femmes.
Malgré ces réserves, l’adoption du nouveau Code des Personnes et de la Famille au Burkina Faso marque une étape importante dans la modernisation du droit de la famille. Il reste à voir comment ces nouvelles dispositions seront appliquées dans la pratique et quels seront leurs effets sur la société burkinabé à long terme.
Adama B.