Burkina Faso : Le Capitaine Ibrahim Traoré ravive la flamme de l’Institut des Peuples Noirs sous l’étendard de la mémoire

Le Capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition du Burkina Faso, a présidé ce lundi la cérémonie de réouverture de l’Institut des Peuples Noirs, fermé depuis plusieurs années. Un geste fort en faveur de la mémoire et de l’histoire africaine.
En ce début de semaine, le Burkina Faso a été le théâtre d’un événement hautement symbolique. Le Capitaine Ibrahim Traoré, à la tête du pays depuis le coup d’État de septembre dernier, a officiellement réouvert les portes de l’Institut des Peuples Noirs, une institution culturelle et scientifique de premier plan, fermée depuis de nombreuses années faute de moyens et de volonté politique.
Créé en 1972 sous l’impulsion du président Thomas Sankara, l’Institut des Peuples Noirs avait pour vocation de promouvoir la recherche et la diffusion des connaissances sur l’histoire et les cultures africaines. Un projet ambitieux et nécessaire pour un continent longtemps privé de sa propre histoire, mais qui avait fini par péricliter au fil des années et des changements de régime.
En présidant en personne la cérémonie de réouverture, le Capitaine Ibrahim Traoré a voulu envoyer un message fort : celui d’un pays qui entend se réapproprier son passé et son identité, dans un contexte de crise sécuritaire et politique qui fragilise la cohésion nationale. « Nous devons nous appuyer sur notre histoire et nos valeurs pour construire un avenir meilleur », a-t-il déclaré devant un parterre d’invités triés sur le volet.
La renaissance de l’Institut des Peuples Noirs s’inscrit dans une dynamique plus large de revalorisation de la mémoire et du patrimoine africains, portée par une nouvelle génération de dirigeants soucieux de s’émanciper des tutelles extérieures et de promouvoir une vision panafricaine. Un défi de taille, qui nécessitera des moyens humains et financiers à la hauteur des enjeux, mais aussi une volonté politique sans faille pour surmonter les résistances et les obstacles.
En attendant, la réouverture de cette institution prestigieuse est un premier pas encourageant, qui témoigne de la détermination du Burkina Faso à renouer avec son héritage et à tracer son propre chemin vers l’avenir. Un exemple à suivre pour tout le continent africain, en quête de repères et de perspectives dans un monde en pleine mutation.
Adama B.