Côte d’Ivoire : Faut-il réorganiser le secteur des boissons énergisantes alcoolisées plutôt que de l’interdire ?
Face à la polémique grandissante autour des boissons énergisantes alcoolisées en Côte d’Ivoire, la question d’une réorganisation du secteur se pose comme une alternative à l’interdiction pure et simple.
Les boissons énergisantes alcoolisées font l’objet d’une controverse croissante en Côte d’Ivoire. Accusées de nuire à la santé des consommateurs, en particulier des jeunes, ces boissons sont dans le collimateur des autorités sanitaires et politiques du pays.
Cependant, plutôt que de recourir à une interdiction totale, ne serait-il pas préférable d’envisager une réorganisation en profondeur du secteur ? Cette option permettrait de mieux encadrer la production, la distribution et la consommation de ces boissons, tout en préservant les emplois et les revenus générés par cette industrie.
Une réorganisation du secteur pourrait passer par la mise en place de normes plus strictes en matière de composition des boissons, d’étiquetage informatif et de restrictions de vente aux mineurs. Des campagnes de sensibilisation aux risques liés à la consommation excessive de ces produits pourraient également être menées.
En parallèle, un dialogue constructif avec les acteurs de l’industrie permettrait de les responsabiliser et de les impliquer dans la recherche de solutions pour rendre leur offre plus saine et plus éthique. Une fiscalité adaptée pourrait aussi inciter les producteurs à reformuler leurs produits.
Avant de céder à la tentation de l’interdiction, les autorités ivoiriennes gagneraient à étudier sérieusement la piste d’une réorganisation concertée du secteur des boissons énergisantes alcoolisées. Une approche pragmatique et équilibrée, alliant fermeté et pédagogie, serait sans doute plus efficace qu’une politique de prohibition aux effets incertains.
Adama B.