Le Niger rompt ses accords de renseignement avec la Russie et la Turquie

Dans un communiqué officiel publié ce mardi, le gouvernement du Général Abdourahmane Tiani a annoncé la rupture immédiate des accords de renseignement précédemment établis avec la Russie et la Turquie. Cette décision marque un tournant majeur dans la politique étrangère du Niger depuis le coup d’État militaire du mois dernier.

Le nouveau régime en place à Niamey a justifié cette mesure par la volonté de recentrer les priorités stratégiques du pays sur la stabilité intérieure et la lutte contre les groupes djihadistes dans la région du Sahel. Les autorités nigériennes ont souligné leur détermination à privilégier les partenariats sécuritaires avec les pays voisins et les organisations régionales comme la CEDEAO.

Moscou et Ankara, qui avaient renforcé leur coopération militaire et sécuritaire avec le Niger ces dernières années, n’ont pas encore réagi officiellement à cette annonce. Des experts estiment cependant que cette rupture pourrait fragiliser les efforts de lutte antiterroriste dans une zone déjà fortement déstabilisée.

Sur le plan diplomatique, ce revirement stratégique du Niger est perçu comme un signal fort envoyé à la communauté internationale. Il témoigne de la volonté des nouvelles autorités de prendre leurs distances avec des puissances étrangères dont l’influence était jugée croissante sous le régime précédent du président Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet dernier.

Reste à savoir si cette décision permettra au Niger de renforcer sa souveraineté et sa capacité à faire face aux défis sécuritaires auxquels le pays est confronté. Les prochains mois seront décisifs pour évaluer les conséquences de ce changement de cap diplomatique majeur.

Adama B.