Le Burkina Faso révise sa stratégie minière pour optimiser les retombées économiques
Le gouvernement burkinabè lance une réflexion approfondie sur l’optimisation des bénéfices économiques de son secteur minier. Un atelier réunit experts, décideurs et acteurs privés pour analyser l’impact réel des investissements étrangers et élaborer des solutions concrètes.

Le gouvernement burkinabè lance une réflexion approfondie sur l’optimisation des bénéfices économiques de son secteur minier. Un atelier réunit experts, décideurs et acteurs privés pour analyser l’impact réel des investissements étrangers et élaborer des solutions concrètes.
Le Burkina Faso cherche à maximiser les retombées de son industrie extractive. Malgré des investissements directs étrangers (IDE) conséquents, atteignant 2000 milliards de FCFA en 2024, la contribution du secteur minier à l’économie nationale reste limitée. En 2023, il ne représentait que 14,8% du PIB, générait 521 milliards de recettes budgétaires et créait environ 19 000 emplois directs.
Selon Dr Marcellin Ouédraogo du CAPES, cette situation paradoxale s’explique par l’impact limité des IDE miniers sur la croissance à court terme et leur effet négatif à long terme dû aux importants rapatriements de bénéfices. Le défi crucial est donc de retenir davantage de valeur localement.
Les autorités initient une transformation profonde du modèle minier. Les axes prioritaires incluent l’actualisation du cadre juridique, l’application des règles de contenu local, le développement des compétences nationales, l’encouragement aux investisseurs locaux et la promotion d’exploitations durables.
L’objectif est de rééquilibrer les bénéfices entre investisseurs étrangers et économie nationale, faisant du secteur minier un véritable levier de développement plutôt qu’une simple source de revenus d’exportation. L’atelier du 15 avril 2025 marque une étape clé dans cette refonte stratégique.
Cette initiative répond à une exigence croissante de justice économique dans la gestion des ressources naturelles. Elle s’accompagne d’un appel aux opérateurs nationaux à s’approprier davantage le secteur. Ce repositionnement pourrait transformer durablement la contribution minière à l’économie et au bien-être des populations.
Adama B.