La CEDEAO officialise le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger sans reconnaître l’AES
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annoncé, ce mercredi, le retrait immédiat du Burkina Faso, du Mali et du Niger de l’organisation régionale. Cette décision historique maintient toutefois certains droits fondamentaux pour les citoyens de ces trois pays.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annoncé, ce mercredi, le retrait immédiat du Burkina Faso, du Mali et du Niger de l’organisation régionale. Cette décision historique maintient toutefois certains droits fondamentaux pour les citoyens de ces trois pays.
Selon le communiqué officiel, la libre circulation des personnes, des biens et des services dans l’espace CEDEAO reste garantie, conformément à « l’esprit de la solidarité régionale ». Cependant, la CEDEAO n’a fait aucune mention de l’Alliance des États du Sahel (AES) en tant que confédération.
L’organisation s’est adressée individuellement à chaque pays, suggérant que d’éventuelles négociations pourraient se faire sur une base bilatérale. Cette posture contraste avec celle de l’AES, qui a déjà mis en place une structure de négociation collective pour traiter en tant qu’entité unique face à la CEDEAO.
L’absence de reconnaissance formelle de l’AES par la CEDEAO pourrait compliquer les discussions futures. Si l’organisation régionale persiste à négocier séparément avec chaque pays, cela pourrait affaiblir la position commune de l’AES. À l’inverse, une reconnaissance officielle pourrait ouvrir la voie à un dialogue plus fluide.
Il revient désormais à la CEDEAO de prendre acte de la reconfiguration en cours dans la sous-région. Pour éviter une rupture définitive et préserver une coopération minimale sur des enjeux clés, la CEDEAO devra adapter son approche et établir un cadre de dialogue avec cette nouvelle alliance.
Adama B.