Après la France et les États-Unis, l’Allemagne souhaite à son tour intensifier sa coopération militaire avec le Niger, pays stratégique dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
L’Allemagne envisage de renforcer sa présence militaire au Niger, pays clé dans la région du Sahel confronté à la menace terroriste. Cette décision intervient après que la France et les États-Unis ont déjà consolidé leurs liens avec Niamey en matière de sécurité.
Selon des sources diplomatiques, Berlin prévoit d’augmenter le nombre de ses soldats déployés sur le territoire nigérien et d’intensifier la formation des forces armées locales. L’objectif est de contribuer à la stabilisation de la région et de lutter contre les groupes djihadistes qui sévissent dans la zone.
Le Niger, de par sa position géographique, est devenu un partenaire incontournable pour les puissances occidentales engagées dans la lutte antiterroriste au Sahel. La France, ancienne puissance coloniale, y maintient déjà une présence militaire significative dans le cadre de l’opération Barkhane.
Les États-Unis, quant à eux, disposent d’une base de drones sur le sol nigérien et fournissent un appui logistique et en renseignement aux forces armées du pays. L’engagement allemand vient donc compléter ce dispositif et témoigne de l’importance stratégique accordée au Niger par les pays occidentaux.
Cette coopération militaire renforcée s’inscrit dans un contexte sécuritaire tendu au Sahel, où les groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique multiplient les attaques contre les forces armées et les populations civiles. Face à cette menace, le Niger s’efforce de renforcer ses capacités militaires avec l’aide de ses partenaires internationaux.
Toutefois, certains observateurs mettent en garde contre les risques d’une militarisation excessive de la région et plaident pour une approche plus globale, intégrant des volets de développement économique et social. La stabilité durable du Sahel, selon eux, ne pourra être assurée que par une action concertée sur tous les fronts.
Adama B.
