Afrique / AES : La vague de souveraineté poursuit sa mue
La souveraineté africaine continue de s’affirmer, notamment à travers l’évolution de l’Architecture Africaine de Sécurité (AES). Cette dernière poursuit sa transformation pour mieux répondre aux défis sécuritaires du continent.
L’Architecture Africaine de Sécurité (AES) est en pleine mutation. Mise en place par l’Union Africaine (UA) pour faire face aux menaces sécuritaires sur le continent, elle s’adapte constamment à l’évolution du contexte géopolitique. Cette dynamique s’inscrit dans une volonté croissante des États africains d’affirmer leur souveraineté et de prendre en main leur destin.
L’AES repose sur plusieurs piliers, dont la Force Africaine en Attente (FAA) et le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS). Ces organes visent à renforcer les capacités africaines en matière de prévention, de gestion et de résolution des conflits. Ils témoignent de la détermination des dirigeants africains à s’émanciper des influences extérieures et à trouver des solutions endogènes aux problèmes du continent.
Cependant, l’AES fait face à de nombreux défis. Les divergences entre États membres, le manque de moyens financiers et logistiques, ainsi que les ingérences étrangères freinent parfois son action. Malgré ces obstacles, l’UA reste déterminée à renforcer l’AES et à promouvoir une approche africaine de la sécurité.
La récente décision de créer une force antiterroriste conjointe au Sahel illustre cette volonté. En unissant leurs efforts, les pays de la région entendent combattre plus efficacement les groupes jihadistes qui sévissent dans la zone. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de coopération régionale et continentale face aux menaces transnationales.
Au-delà des questions sécuritaires, c’est toute la souveraineté africaine qui est en jeu. En s’affirmant sur la scène internationale et en prenant en main leur destin, les États africains entendent rééquilibrer les relations avec les puissances extérieures. Cette quête d’autonomie passe aussi par le renforcement de l’intégration économique et politique du continent.
L’évolution de l’AES reflète ainsi les aspirations profondes des peuples africains à la paix, à la stabilité et à la prospérité. Elle témoigne de la volonté des dirigeants de bâtir une Afrique unie et souveraine, capable de relever les défis du XXIe siècle. La route est encore longue, mais le chemin est tracé.
Adama B.
